La cidrerie de Rouen appartenait à la famille Blaiset (8 à 10 personnes) et les locaux ont été loués pendant 9 ans. Elle disposait d’un atelier de pressurage et d’une petite chaîne d’embouteillage. Cette acquisition a permis également de stocker environ 8.000 hl de jus.
Chaque semaine, Serge y passait une journée complète. Plusieurs collaborateurs de cette entreprise ont par la suite rejoint les équipes de Bellot, tels Jacques Michel (qui devint directeur des ventes) ou Roger Surplie (technique, stockage et chargements). Alain Martinez, qui a suivi l’école de brasserie de Nancy, y est resté quelques mois comme stagiaire. Thérèse Pailla suivait la partie comptable, ce qui l’obligeait à s’y rendre régulièrement.
La cidrerie de Rouen a continué pendant quelques années l’embouteillage pour Bellot (notamment le cidre bouché en bouteilles consignées puisque nous n’étions pas encore équipés), mais sa vocation était essentiellement le pressage des pommes et le cidre transporté par un camion citerne de 200 hl conduit par Yves Lemarié, lequel faisait une rotation chaque jour jusqu’à Bellot. La cidrerie faisait également appel à des transporteurs spécialisés dans les liquides alimentaires comme la société Giraud.
Pendant la période de fabrication, Yves Lamarié faisait également le ramassage des pommes dans les fermes des environs de Rouen. Il fallait avoir du coffre : à chaque visite de ferme … un café arrosé de calva, suivi d’une rincette ! – Jean Gallois.
La marque Jacques de Toy a été développée dans des actions de communication promotionnelle (sur le terrain), puis soutenue par des campagnes radio et d’affichage : Jacques de Toy, la noblesse du cidre. Dans les premières années du Téléthon, la cidrerie a organisé une collecte événementielle sur le parvis de la cathédrale de Rouen : pour chaque bouteille de cidre bouché Jacques de Toy achetée, une autre était placée dans une pyramide qui représentait une gigantesque bouteille champenoise. A la déconstruction, les bouteilles étaient à nouveau vendues au bénéfice de cette grande cause.
Commentaire de Serge Mignard.