Au temps d’Adolphe, il n’y avait deux ou trois ouvriers, en plus d’Ariel, et des saisonniers. Simonne (l’épouse d’Ariel) tenait le bureau d’une main de fer (pendant la guerre, Simonne avait quitté Bellot pour la zone libre ainsi que Lucien Travers prisonnier en Allemagne).
Avec la mise en bouteilles (livraisons) et l’augmentation de la production (fabrication), Ariel a embauché régulièrement, y compris des immigrés portugais et italiens pour pallier au manque de main d’œuvre. Pour les loger, il a acheté et fait construire des maisons à Bellot et au Fourcheret. Il a également embauché pour pallier à la nécessité d’un atelier d’entretien pour le matériel et les véhicules (2 ou 3 personnes). Bien entendu, la cidrerie embauchait toujours des saisonniers pour la campagne de pommes (octobre à décembre) et le commercial est externalisé (représentants multicartes). Au bureau, Thérèse Pailla a rejoint Simonne Mignard, ainsi que Madeleine Mignard pour un temps. La cave comptait 2 à 3 personnes (sous la direction de Pierre Laplaige). En 1960, la cidrerie comptait 15 à 20 personnes. Avec le jus de raisin et les boissons gazeuses (limonade et sodas), le nombre a augmenté jusqu’à 20/25 personnes.
En 1965, lorsqu’Ariel a cessé ses activités, Serge a régulièrement embauché pour accompagner la croissance de l’entreprise : deux équipes à l’embouteillage (organisation en 2/8), la cave, l’entretien (garage et matériel), service qualité (laboratoire), mise en place d’un restaurant du personnel (Madeleine Mignard puis Carmen Ignace – ce restaurant a ensuite été transféré dans les anciens bureaux, les plats étant livrés par un traiteur). Avec la reprise d’autres cidreries et la création de dépôts de distribution à Lyon et Nancy, l’effectif du groupe « Cidreries Mignard » a atteint jusqu’à 180 personnes. le nombre de collaborateurs s’est ensuite stabilisé à 100/110 personnes avec la fermeture de la cidrerie du Conquérant, du Clos Pinet, de la cidrerie Larousse à Château Renard, de Challand à Nuits-Saint-Georges, et la réduction drastique de la flotte de camions.
Le développement de l’entreprise, la reprise d’autres sociétés, la diversification des produits, la création de dépôts (Nancy et Lyon) et l’exportation (jusqu’à environ 30% des ventes) ont eu pour conséquence la création de nombreux emplois tant pour la fabrication, le transport, les services administratifs et commerciaux. Le développement de la cidrerie a également permis à de nombreux employés non qualifiés de réaliser des carrières en interne. C’est le cas notamment de Pierre Laplaige (chef de cave), Jacques Depors (responsable d’entrepôt), Patricia Gallois, Françoise Depors et Noëlle Houdrichon (administration), Danièle Guillard (service commercial)… D’autres ont pu apprendre un métier (Sergine Gomy ou Martine Boyer au laboratoire), Michel Houdrichon (chauffeur). Enfin, lorsque la cidrerie a du réduire ses effectifs (notamment suite à la réorganisation du service transport), nombre de collaborateurs ont pu bénéficier de formations grâce au programme PMI Formation créé par le Syndicat National de la Petite Industrie dont j’ai été un temps président). Ca a été le cas pour Jean et Patricia Gallois (auto école), Guy Agache (paysagiste), Jean Pierre Selgojoski (assurance) … Depors (le fils de Brice)(coiffure).
Commentaire de Serge Mignard.