Cet affection du cidre assez rare rend le cidre impropre à la consommation. Le cidre est faiblement alcoolisé donc offre peu de résistance aux maladies. Sa protection naturelle est due principalement au tanin (que l’on trouve dans les pommes « amères » et « douces amères » à l’acidité et bien entendu à l’alcool si le taux est relativement élevé. Par contre l’oxydation et le mauvais entretien du matériel d’extraction et de conservation favorisent le développement de maladies. Les cidres atteints de la maladie de la graisse sont gras, visqueux et ressemblent à de l’huile. Au microscope on observe des filaments très longs et sinueux. On peut la juguler à titre préventif ou curatif.
Traitements préventifs : propreté, éviter l’oxydation, soutirages pour éliminer les lies et éventuellement collages.
Traiements curatifs : aérer le cidre, le coller, le soutirer et le remettre si possible en fermentation.
Toutefois le cidre traité aura perdu de ses qualités organoleptiques et il devra éventuellement être mélangé en faible quantité à d’autres cidres. L’idéal lorsque c’est possible (en zone d’appellation calvados ou fine de Bretagne) est de distiller.
Commentaire de Serge Mignard.