On a recensé deux pressoirs fixes à usage collectifs sur la commune de Bellot, l’un à Doucy et l’autre aux Crochots, tous deux disparus aujourd’hui. Leur dispositif de pressurage était constitué de deux vis actionnées simultanément par un jeu d’engrenages démultiplicateurs, ce qui permettait une bonne répartition de la pression sur le marc. Un troisième pressoir existait au Fourcheret, près du château de Bellot. On ignore sa date de construction, mais il était déjà en service vers 1875. Dans ce modèle, la pression était exercée par une grosse roue commandée par une vis, la force motrice étant fournie par une roue en bois formant une « cage d’écureuil », de près de 4 mètres de diamètre et d’un mètre de profondeur. Deux hommes pouvaient s’y tenir debout côte à côte pour l’actionner en marchant au moment du pressurage. Au desserrage, c’était plus facile et les filles pouvaient monter dans la roue.
Avec l’apparition du moteur thermique, les pressoirs fixes seront vite concurrencés par les pressoirs mobiles mais continueront néanmoins leur service jusque les années 1930. Des pressoirs fixes ont été restaurés et sont visitables, notamment à Villeneuve-sur-Bellot par la famille Marie ou à Beton-Bazoches (voir la vidéo).
Les pressoirs mobiles (ambulants) ont longtemps continué dans la région jusqu’aux années 2000, notamment à Bellot (Jean Gallois, Eugène Gomy, Claude Julien).