Au XVIIIème siècle, la vigne est cultivée dans toute la Brie, et bien sûr dans la vallée du Petit Morin dont les pentes sont exposées au sud. Les cépages de raisins noirs ou gris donnent essentiellement des vins rouges ou clairets à consommer rapidement sur place en raison de leur médiocre qualité.
En 1788, l’assemblée des baillages déclare que « les vins de brie font une branche de consommation considérable : ils servent à la boisson de tout le menu peuple de la province ; par leur dureté et leur acidité, ils sont propre à être convertis en vinaigre ». On affirme que « le vin de Brie fait danser les chèvres », ou même que pour le boire il en faut quatre : celui qui boit, deux qui tiennent le buveur et un quatrième qui lui verse de force le vin dans le gosier !
En 1807, le canton de Rebais compte 450 ha de vignes, dont 17,4 ha à Bellot. Dans la première moitié du 19ème siècle, le nombre de vignerons va considérablement diminuer (pas plus de 5 en 1852 pour 5 ha de vignes). Après 1880, le phylloxéra d’abord, puis le mildiou feront disparaître totalement cette activité de la commune. Le cidre (ou ce qu’on appelait la boisson de cidre) remplacera alors le vin sur les tables des Bellotiers.
Commentaire de Serge Mignard.